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Du jour au lendemain, la paille en plastique est devenue l’ennemi public numéro un. De Malibu à Paris en passant par Neuchâtel et Edimbourg, on commence à l’interdire un peu partout. Il faut dire que ce petit bout de plastique coloré est un symbole de notre tendance à la surconsommation effrénée. Jetables, elles sont pourtant ultrarésistantes; destinées à être utilisées quelques secondes, elles mettent des années à se décomposer, polluant les océans (sur YouTube, cette vidéo d’un vétérinaire ôtant de la narine d’une tortue une paille en plastique va vous arracher des larmes).

Elles font carrément partie des 10 objets en plastique que l’on retrouve le plus fréquemment sur les rivages. Un véritable fléau pour la planète, alors même que la plupart d’entre nous pourraient très bien faire sans.

«La paille, presque tout le monde peut s’en passer et ne plus la mettre à disposition permet de susciter la réflexion, de nous interroger sur notre consommation d’objets en plastique à usage unique», se réjouit Leïla Rölli, créatrice du site Envertetcontretout.ch. Elle est aussi à l’origine du mouvement Papaille, référençant les établissements suisses ayant renoncé aux pailles en plastique.

Car autant dire que les alternatives un chouia plus éco-friendly, réutilisables ou carrément mangeables [voir encadré], sont légion. Stephen Webster, un bijoutier britannique sentant la bonne affaire, vient même de mettre en vente une paille en argent, à près de 190 francs.

Neuchâtel: plus de pailles d'ici 2019

Au-delà de la quarantaine d’établissements qui ont rejoint les rangs de Papaille, ils sont toujours plus nombreux à prendre des initiatives. A l’instar de la chaîne Starbucks, qui a annoncé cet été sa volonté d’éliminer complètement les pailles en plastique au niveau mondial d’ici 2020 (soit 1 milliard de pailles en moins chaque année) ou de la ville de Neuchâtel, qui souhaite les voir totalement disparaître d’ici à la fin de l’année. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, les hashtags #thelaststraw ou #stopsucking cartonnent et fédèrent les anti-pailles, Chelsea Clinton en tête.

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De manière plus générale, pourtant, tous les produits à usage unique sont de plus en plus stigmatisés, voire interdits. Sacs en plastique, fruits et légumes hyperemballés, bouteilles et services jetables dans les take-aways pourraient bientôt devenir des articles en voie de disparition.

«Il y a une espèce de naïveté en Suisse, on se dit qu’il n’y a pas trop de pollution par chez nous, alors que le littering est un phénomène préoccupant, y compris dans nos cours d’eau», note Leïla Rölli.

Une trentaine de pays ont d’ailleurs déjà commencé à interdire les sacs en plastique à usage unique. Ce n’est vraisemblablement que le début.

Shopping: faites votre choix

En bambou, en papier, en inox ou en verre, on choisit sa paille si possible locale, ou tout du moins fabriquée dans le respect de l’environnement. Autre possibilité: la paille mangeable, disponible en différents arômes. Dernière alternative: s’en passer…

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